Hector ou Rien : un personnage débordant de débordements

Il est fort possible que sa voix ou son visage te rappelle quelque chose. Si t’es fan de chanson à textes, tu l’as certainement repéré entre 2013 et 2018 dans son excellent ancien groupe Kaceo qu’on connait bien sur l’Écoutologue. Nicolas Vivier, c’est son nom dans la vie. Hector, c’est celui qui lui permet de « déborder », d’aller plus loin dans la création, de faire plus de bêtises, d’extrapoler certains aspects de sa personnalité ou encore d’ajouter un grain de folie dans ses histoires. Et c’est bien à lui qu’on a eu affaire dans nos studios ; les jambes en tailleur sur notre canapé, des chaussettes jaunes moutarde à pois blancs aux pieds, l’artiste se sent déjà chez lui quelques minutes après son arrivée.

Hector ou Rien débarque en 2018 avec comme instruments sa guitare, son ukulele et sa plume en ébullition. C’est un projet plus personnel qui commence en solo avec de nombreuses dates en Suisse, en France et au Canada. Le besoin de partager la scène avec d’autres musiciens se fait vite ressentir et Hector ou Rien adopte parfois la formule trio, quatuor ou quintet avec ses acolytes Guilhem Barbey (piano, synthé), Germain Umdenstock (guitare et percussions), Florence Voide (violon alto, choeurs) ou encore Quentin Mathieu (basse et contrebasse), ce dernier ayant aussi joué dans Kaceo.

Après plusieurs singles tout autant décalés les uns que les autres, le premier album « Tant qu’on déborde » sort le 20 mars dernier et est verni le 19 avril au Chat Noir de Carouge. Hors des sentiers battus, l’artiste genevois aime bousculer les codes dans ses textes. « La musique je m’en fous un peu, c’est les textes qui m’intéressent. » ajoute-t-il dans notre interview. « Ce qui fait qu’un texte est interéssant, c’est pas vraiment ce qu’il raconte mais la manière dont on le raconte et le décalage qu’on arrive à créer dans l’écriture ».

En live, on est projetés dans des histoires à taille humaine, on s’identifie au personnage et ce qu’il vit. On a l’impression de partager un bout de son vécu, comme si on était invités chez lui, les décors de scène aidant d’ailleurs beaucoup à instaurer ce sentiment chez le spectateur. Il sait aussi laisser la place à l’improvisation si l’opportunité se présente. « Les choses qui me plaisent le plus dans dans un concert c’est surtout les imprévus, des trucs qui déconnent » précise l’artiste. Hector ou Rien sera en concert le 28 juin au festival La Coquette à Monnaz en formation complète (chose rare, nous confie-t-il). Un excellent prétexte pour découvrir son univers insolite.

Découvres-en plus sur ce personnage multivitaminé dans notre showcase et notre interview. Tu pourras même y voir un goodie des plus originaux : un minuscule arrosoir jaune dans lequel est planté une petite tige de basilic fraîchement bouturée par ses soins.

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